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Cloochettee's Life
6 septembre 2012

Toutes enceintes, sauf moi ...


Je suis actuellement en essai bébé 1 qui se fait attendre depuis 2 ans et j'ai trouvé un article très bien fait. Du coup je vous le fais partager!

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Vous rêvez de devenir maman mais bébé se fait attendre. Et comme par mauvais coup du sort, vous vous sentez soudain cernée de ventres ronds, accablée par les sourires béats des futures mamans. De quoi accentuer votre côté "vilain petit canard".

 

"Les filles, j'ai quelque chose à vous annoncer". Votre estomac se noue à chaque fois que vous entendez ces mots et vous anticipez ce qui va suivre: l'une de vos amies attend un enfant. Une de plus! Toutes vos copines tombent enceinte les unes après les autres alors que vous n'y arrivez pas. Au boulot, pareil. A chaque message to all du genre "Demain on boit! (du coca)" vous redoutez la même annonce. Pourquoi est-ce si simple pour elles et pas pour vous?

 

Quand le bonheur des autres vous tue

Dans ces cas-là, vous êtes assaillie d'une pluie de sentiments contredictoires et difficiles à vivre. Vous aimeriez vous réjouir pour la future maman, surtout si elle vous est proche, et mêler votre voix aux exclamations de joie et de félicitations que fait naître une telle annonce. Vous essayez sincèrement d'y arriver, en vain. Du coup vous vous sentez coupable, misérable et un peu mesquine. Car la "réussite" des autres vous confronte inévitablement à votre manque. Au même moment, plus forte que tout et totalement inévitable, une bouffée d'envie vous envahit. Cette envie-là est beaucoup plus complexe que celle vous vous avez peut-être déjà connue dans d'autres circonstances. Elle touche à un point essentiel, fondamental: la capacité de donner la vie.

Résultat, vous avez la nette sensation de dénoter. D'être en marge. D'un côté, il y a le monde des femmes enceintes, de l'autre, vous, "celle qui n'y arrive pas". Une analyse statistique vous démontrerait que le nombre de grossesses n'augmenten pas proportionnellement à vos tentatives manquées. Mais vous avez beau vous raisonner, vous êtes persuadée du contraire. Votre préoccupation du moment: "un bébé, vite!", oriente le prisme de votre regard, au point que vous ne voyez plus que ces ventres ronds, des futures mères et des bébés partout. Sans vous en rendre compte, vous zappez toutes les autres. Celles qui n'ont pas d'enfant, celle qui, comme vous essaient, attendent, ...

La réalité est pourtant là: aujourd'hui, beaucoup de couples rencontrent des difficultés à devenir parents. Et parmi eux, beaucoup finissent par y arriver, avec ou sans l'aide de la médecine.

Lorsque l'attente d'une grossesse tant désirée se prolonge, cela affecte l'image que vous avez de vous-même.Alors, à chaque nouvelle grossesse annoncée autour de vous, la phrase fatidique de l'autre "Je suis enceinte", en réveille une autre en vous "Et moi ... même pas cap' de démarrer une grossesse" Comme si c'était de votre faute. Or, s'il y a bien une chose qui échappe en grande partie de notre volonté et n'a rien à voir avec des qualités et des aptitudes quelconques, c'est de tomber enceinte. Cette idée est en partie liée à la contraception: puisqu'il existe des moyens de ne pas tomber enceinte tels que la pillule, nous avons tendance à en déduire qu'il suffit d'arrêter la pillule ... pour être enceinte! Ce qui est évidemment faux. La contraception a ce revers de médaille: elle nous donne une idée de "toute puissance" totalement erronée. De plus, pour beaucoup, donner la vie est l'un des actes les plus extraordinaires que puisse accomplir une femme. Difficile dès lors de se sentir féminine quand la grossesse ne vient pas. Bref, chaque fois qu'autour de vous, vous apprenez qu'un bébé est en route, c'est un nouveau coup de poignard.Une piqûre de rappel qui cristallise tous ces sentiments mélangés et décuple votre déception.

Et n'ayons pas peur des mots, peut vous plonger dans le plus grand désespoir.

Attente et montagnes russes

Au bout d'un an de tentatives infructueuses, votre gynéco vous propose de vous soumettre à des examens plus approfondis. D'un côté, vous craignez une mauvaise nouvelle, mais de l'autre, vous êtes pleine d'espoir. Ces examens vont peut-être vous permettre de tomber enceinte et de ne plus vivre dans l'incertitude. Il se peut que votre gynéco vous suggère la fécondation in vitro. Premier essai, et peut-être, première déception. Vous constatez, dépitée, que vous avez à nouveau vos règles. Ce traitement de fertilité à échoué. Vous avez le moral dans les chaussettes: "Vais-je réussir à tomber enceinte un jour?"

La bonne nouvelle: dans bien des cas, la réponse est oui! Grâce aux techniques de procréation assistée, beaucoup de couples finissent un jour par devenir parents après plusieurs essais.

Cerner le problème

Jan Norré, psychologue et sexologue "La jalousie qu'éprouvent les femmes dans cette situation est souvent liée à un sentiment d'injustice: 'Pourquoi elle et pas moi?' Elles ont en outre tendance à ne mémoriser que les histoires de grossesses instantanées parce qu'elles espèrent que cela se passera de la même façon pour elles. Mais tomber enceinte au bout d'une seule tentative reste exceptionnel.

Le sentiment d'échec est souvent présent chez celles qui ne parviennent pas à avoir d'enfants. Elles se demandent où est le problème, cherchent une raison à cet échec et finissent par s'auto-accuser. Elles ont l'impression que leur propre corps les abandonne. Elles se comparent aux autres femmes et s'en veulent de ne pouvoir donner un enfant à leur compagnon. Dans les pires moments de crise, certaines femmes disent même à leur partenaire de trouver une autre femme qui pourra leur donner cet enfant. Ce sentiment d'échec peut aller très loin.

Puis, il y a l'espoir que donne la procréation assistée. Les personnes qui entrent en contact avec un centre de fertilité l'éprouvent de façon intense. Avoir le courage de chercher de l'aide, c'est reconnaitre qu'il y a un problème. Psychologiquement, c'est une étape qui est à la fois importante et angoissante car l'intimité du couple est en quelque sorte "violée". Mais franchir ce pas signifie également que les choses vont évoluer. La grossesse n'est peut-être plus très loin ..."

 

Comment gérer la situation??

  1. Réagissez exactement comme vous le feriez dans le cas d'une frustration d'un autre genre. Vous avez la parole facile? Discutez-en. Vous avez besoin de vous défouler? Trouvez un sport ou l'activité qui vous le permet.
  2. Acceptez votre mal-être.Vous parviendrez plus facilement à gérer la situation. Vous avez le droit d'être angoissée, stressée ou incertaine.
  3. Cherchez une façon saine de vous confronter à vos sentiments. Vous êtes jalouse? Cela signifie que vous souhaitez vraiment quelque chose. Mais si cette jalousie crée un repli sur vous-même, des disputes avec votre entourage ou un éloignement vis-à-vis de vos amies, il est temps de tirer la sonnette d'alarme.

Choux et bébés ... en chiffres

  • 1 couple sur 5 environ connait des problèmes de fertilité. Tous ne doivent pas se soumettre à des traitements de fertilité. Certains devront juste attendre avant de devenir parents, de façon naturelle.
  • Après environ 1 an de relations sexuelles non protégées sans résultats, des analyses complémentaires doivent être envisagées. Les femmes de plus de 35 ans se soumettent généralement à ces tests après 6 mois d'essais.
  • A partir de 35 ans, les chances de grossesse baissent drastiquement.
  • Le taux de réussite d'un traitement par fécondation in vitro est de 30 à 35% par tentative.

En tant que meilleure amie ...

A faire

  • Dites-lui "Est-ce que je peux t'appeler après ta visite chez le médecin?"
  • Osez demander à votre amie ce qu'elle attend de vous. Préfère-t-elle que vous l'appeliez après son rendez-vous chez le médecin ou que vous la laissiez tranquille?
  • Dites-lui que vous êtes là pour elle et qu'elle peut en discuter avec vous n'importe quand.
  • Vous êtes enceinte? Prenez-là à part et annoncez-lui vous-même la nouvelle. Votre amitié peut être perturbée pendant un moment mais les vraies amies sont généralement capables de surmonter le problème.

A eviter

  • Ne lui dites pas "N'y pense pas trop sinon ça ne marchera pas!"
  • Ne jouez pas les psychologues et évitez les conseils du genre "tu devrais partir en vacances pour te relaxer". Même si ce n'est en aucun cas votre intention, votre amie peut avoir le sentiment que vous remettez la faute sur elle.
  • Ne pensez pas à sa place et tenez compte de ce qu'elle souhaite.
  • N'essayez pas de la comprendre à 100%: c'est impossible si vous n'avez pas vécu la même chose. Ecoutez-la, faites preuve d'empathie et de compassion. C'est déjà très bien.

 

Source: Flair du 06/07/11. Réalisation: Lise Van Kelst, avec la collaboration de Jan Norré, sexologue et psychologue. Adaptation: Géraldine Dardenne. Coordination: Claire Debongnie.

 

 

 

 

 

 

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